« Car tot est dit » : parodie, pastiche, plagiat ? Journal Articles uri icon

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abstract

  • La complexité et la fluidité des relations transtextuelles au Moyen Âge déjouent, dans une large mesure, les tentatives de définitions qu’on a tenté d’élaborer à partir de textes de la littérature moderne et contemporaine. Dans une période qui a précédé la mise en place de l’institution littéraire et l’émergence d’une figure d’auteur progressivement assimilée à celle d’un créateur, parler de pastiche ne va pas de soi. Ceci d’autant plus que la littérature médiévale relève de la réécriture sous les formes de la réappropriation de motifs et de topoi, de la parodie, et que tout texte est un texte second. Il est cependant possible de repérer des exemples d’imitation qui relèvent du pastiche. À partir d’un corpus dont le point de départ est un groupe de trois sirventes-ensenhamens où un troubadour met au défi les compétences de son jongleur en énumérant le répertoire des oeuvres qu’il devrait connaître et dont le plus ancien sert de modèle attesté, nous observerons comment s’interpénètrent les différents modes de relation entre les textes. Ceux que nous avons retenus dans notre analyse ont en commun de projeter une image précise du passeur de mots à travers leur appropriation d’un topos, celui de la démonstration de son répertoire poétique et de ses autres savoir-faire.

publication date

  • January 1, 2010